Vote au second tour des présidentielles

Dans 5 jours, nous votons (ou pas) au second tour des présidentielles.

Beaucoup ne se reconnaissent dans aucun des candidats, et j'en fais partie.

La conclusion qu'en tirent certains (peut-être beaucoup), et notamment des électeurs de Hamon, Mélenchon et de l'extrême-gauche, est  :   

                                                     je ne vote pas.

Bien sûr, c'est un choix possible, mais je pense qu'il procède d'un abandon dangereux et d'un mauvais calcul pour certains.

- Un abandon dangereux : d'abord, cela revient souvent à considérer que le FN et Macron se valent, et que quand aucun candidat n'incarne nos propres aspirations, le scrutin n'a plus d'intérêt, ce qui me parait procéder d'au autocentrisme regrettable ; regardons au-delà de notre petit pré carré idéologique, et, de grâce, ne boudons pas, attitude à mon avis immature et infantile.

- Un mauvais calcul.: pour certains d'entre nous, ne pas voter est ne pas choisir ; c'est une erreur, ne pas choisir est choisir quand même : soyez assurés que tout partisan de MLP ira voter, ce qui implique que ne pas voter est augmenter la probabilité du succès de MLP : mathématiquement, avec un contingent assuré de votes FN, tout non votant de gauche s'abstenant augmente les chances de MLP ; on peut l'admettre, mais ne croyons pas que nous pouvons nous retirer dans notre tour d'ivoire idéologique en se lavant les mains du résultat.

Donc, ..................                   Votons !

Une dernière petite chose : il y a quelques année, Philippe Val rappelait dans un édito de Charlie Hebdo que la démocratie était par essence faite de compromis, ce qui n'est certes pas très glamour, mais qui respecte et prend en compte les aspirations de chacun, dans la mesure du possible.

Je rappellerai enfin que la pureté, qu'elle soit idéologique ou autre, n'existe pas en ce monde (à supposer qu'il y en ait un autre......) et que l'aspiration à cette pureté a causé bien des dommages à l'Humanité............